Les cours de l’huile de palme subissent une hausse d’environ 30 % depuis le mois de septembre.
Une variation très importante qu’expliquent en partie la sécheresse qui touche la Malaisie et l’Indonésie ainsi que les énormes incendies – provoqués intentionnellement selon certains experts – qui ravagent cette région. La production devrait donc diminuer, ce qui augmentera les prix malgré des fondamentaux qui s’inscrivent plutôt durablement à la baisse : surproduction, essor d’huiles alternatives et, surtout, fortes critiques venues d’Europe, où le marché se ferme quasiment à l’huile de palme.
Conséquence positive de cette hausse : l’huile de palme d’Afrique de l’Ouest (qui en produit 1,2 million de tonnes) pourrait regagner en compétitivité par rapport à l’huile malaisienne, qui domine le marché. Il y a donc de belles transactions en perspective. À Abidjan, la tonne se négocie actuellement autour de 720 dollars (626 euros), tandis qu’à la Bourse de Kuala Lumpur – la référence mondiale – le cours tourne autour de 672 dollars, auxquels il faut ajouter le transport et les droits de douane.
L’huile de palme locale devrait donc mieux se vendre et être recherchée dans la sous-région par les pays importateurs. Par ailleurs, cette hausse pourrait inciter les producteurs à développer les surfaces.
Cependant, un plafond semble atteint et les prix diminuent. Ces derniers jours, le cours en Bourse a ainsi perdu de 5 % à 7 %. Il est même envisageable que l’on revienne, pendant un laps de temps restreint – un ou deux mois par exemple -, au plus bas niveau de septembre 2015, à 479 dollars. »